De quoi tu te mêles ?
Avez-vous remarqué que dans de nombreuses situations de la vie nous comparons, parfois avec un certain entrain, les personnes, les événements, les choses de la vie ?
Je me posais la question de savoir si ce besoin de comparer n’était pas sujet à grande frustration et à critiques inutiles, en fait, je crois que c’est tout à fait lié à une incapacité chronique à ne pas savoir vivre l’instant et à le savourer pour ce qu’il est.
Je me souviens d’un voyage à l’étranger où j’entendais les touristes « rêver d’un steak frites » alors que le pays regorgeait de fruits et d’une nourriture qui valait la peine d’être goûtée.
J'aime bien mettre mon grain de sel dans une discussion où je ne suis pas invitée et je repense à ce livre qui s'intitule "au lieu de prendre l'escalier passe par la fenêtre" d'Alain Sarton qui est un recueil d'histoires intitulé "maximes pour une vie paisible".
Je vous livre ci-dessous l'extrait qui fait écho à ce que j'ai écrit ci-dessus :
De quoi tu te mêles ?
De quoi tu te mêles à dû m’être inspirée par la lecture du manuscrit d’une amie dans laquelle elle raconte son séjour à Jérusalem. J’étais agacé par son insistance à tout régenter, des salles de concert aux arrêts de taxis, de l’interprétation de la Bible à la manière que les gens ont de conduire leur vie, acharnement alimenté par un sens aigu du défaut, de la maladresse, de la contradiction entre les actes et les intentions.
« Fais toi une vie plus paisible, avais-je envie de lui dire. De quoi tu te mêles ? »
Je m’étais aperçu il y a fort longtemps de ma propension, à table par exemple, à me mêler à des conversations ou je n’étais pas invité pour combler une lacune d’information, corriger une erreur, donner une opinion dont les autres n’avait que faire puisque c’était la leur qui importait. J’ai volontairement mis fin à ce travers, même s’il m’arrive de me surprendre à faire in petto la mise au point que je me retiens de proférer à voie haute.
Avec « de quoi tu te mêles » j’avance d’un pas. Quand je laisse vagabonder mon imagination, il n’est pas rare que, sans l’avoir voulu, je sois en train de refaire la campagne de Russie, ou la bataille d’Angleterre, ou la stratégie d’un constructeur automobile, ou, plus modestement, le choix vestimentaire de la dame que je croise dans la rue. « De quoi tu te mêles ? » sanctionne la prise de conscience. Quel soulagement…et quel repos !
…A réfléchir pour la prochaine fois où vous aurez envie d'être ailleurs au lieu d'être là, ici et maintenant.
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